En effet, les polypes intestinaux se forment au niveau des parois intestinales, et plus exactement à l’intérieur des parois du côlon ou du rectum. Ils représentent des excédents de tissus intestinaux. Il existe deux grandes catégories de polypes intestinaux : les adénomateux et les non-adénomateux. Cette dernière catégorie comprend aussi bien les polypes hyperplasiques et ceux inflammatoires. Les deux types de polypes intestinaux précités reviennent, essentiellement, à l’atteinte de l’intestin par les maladies chroniques inflammatoires qui le menacent, à savoir la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique.
Néanmoins, ce sont les polypes adénomateux qui sont les plus fréquents. Plus redoutables que les non-adénomateux quoique bénins, ils risquent—et à défaut d’un diagnostic précoce—d’évoluer vers un cancer colorectal. D’où l’impératif, aussi bien pour les personnes âgées de plus de cinquante ans que pour les personnes ayant un antécédent familial de cancers colorectaux, de procéder à un dépistage précoce. L’objectif étant de déceler les éventuels polypes intestinaux à un stade bénin surtout que ces excédents de tissus ne provoquent, généralement, aucun symptôme. Toutefois, dans les cas avancés, certains symptômes peuvent avertir sur leur présence, notamment du sang dans les selles, une constipation chronique, des douleurs abdominales ou encore une anémie causée par une carence en fer.
Hémoculture et coloscopie
Aussi, le dépistage précoce exige–t-il, d’abord, le recours à une hémoculture des selles. Cet examen consiste en la collecte des selles dans un pot stérilisé. Cet échantillon sera analysé au laboratoire. En cas de résultats positifs, trahissant la présence de polypes intestinaux, l’examen par coloscopie s’impose.
La coloscopie consiste à introduire un endoscope à l’intérieur du rectum et du côlon afin de visualiser ces deux organes. Cette technique a également ceci de bon qu’elle permet l’ablation immédiate des polypes. Une fois retirés, ces derniers doivent être analysés afin de définir leur nature.
Deux examens substitutifs à la coloscopie peuvent être utilisés, à savoir la coloscopie virtuelle par scanner ou la vidéocapsule colique. Ces deux techniques quoique de pointe ne permettent aucunement l’ablation des polypes, d’où l’indispensable recours à la coloscopie en cas de présence confirmée de polypes intestinaux. Manifestement, l’unique traitement des polypes intestinaux n’est autre que la chirurgie, soit l’ablation des polypes à travers l’examen par coloscopie ou encore par laparoscopie (ouverture de l’abdomen) pour les formes malignes.
*Sources : www.sante-sur-le-net.com
